Siracide 51, 1-12

Je te rendrai grâces, je te louerai, je bénirai le nom du Seigneur à jamais

Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1042s

 

A la fin des temps, le Royaume de Dieu arrivera à sa plénitude. Après le jugement universel, les justes règneront pour toujours avec le Christ, glorifiés en corps et en âme, et l’univers lui-même sera renouvelé : Alors l’Eglise sera consommée dans la gloire céleste. Cette rénovation mystérieuse, qui transformera l’humanité et le monde, la Sainte Ecriture l’appelle les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Ce sera la réalisation définitive du dessein de Dieu de ramener toutes choses sous un seul chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres. Dans cet univers nouveau, la Jérusalem céleste, Dieu aura sa demeure parmi les hommes.

Pour l’homme, cette consommation sera la réalisation ultime de l’unité du genre humain, voulue par Dieu dès la création, et dont l’Eglise pérégrinante était comme le sacrement. La vision béatifique, dans laquelle Dieu s’ouvrira de façon inépuisable aux élus, sera la source intarissable de bonheur, de paix et de communion mutuelle.

Quant au cosmos, la révélation affirme la profonde communauté de destin du monde matériel et de l’homme : La création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu. L’univers visible est donc destiné, lui aussi, à être transformé, afin que le monde lui-même, restauré dans son premier état, soit, sans plus aucun obstacle au service des justes, participant à leur glorification en Jésus-Christ ressuscité.

Nous ignorons le temps de l’achèvement de la terre et de l’humanité, nous ne connaissons pas le mode de transformation du cosmos. Elle passe, certes, la figure de ce monde, déformé par le péché ; mais, nous l’avons appris, Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où règnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au cœur de l’homme.

Mais l’attente de la terre nouvelle, loin d’affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller ; car tous les fruits excellents de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur cette terre, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père le royaume éternel et universel : Dieu sera alors tout en tous, dans la vie éternelle.