Ezéchiel 8,1-6+16-9,11

Voies et moyens de la sainteté

Vatican II

Lumen Gentium, chapitre 5, n° 42, p. 84s

        Dieu est charité et celui qui demeure dans la charité demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. Sa charité, Dieu l’a répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. La charité, qui nous fait aimer Dieu par-dessus tout et le prochain à cause de lui, est par conséquent le don premier et le plus nécessaire. Mais, pour que la charité, comme un bon grain, croisse dans l’âme et fructifie, chaque fidèle doit s’ouvrir volontiers à la Parole de Dieu, et, avec l’aide de sa grâce, mettre en œuvre sa volonté, participer fréquemment aux sacrements, surtout à l’Eucharistie et aux actions liturgiques, s’appliquer avec persévérance à la prière, à l’abnégation de soi-même, au service actif de ses frères, et à l’exercice de toutes les vertus. La charité en effet étant le lien de la perfection et la plénitude de la Loi, dirige tous les moyens de sanctification, leur donne leur âme, et les conduit à leur fin. C’est donc la charité envers Dieu et envers le prochain qui marque le véritable disciple du Christ.

       Jésus, le Fils de Dieu, ayant manifesté sa charité en donnant sa vie pour nous, personne ne peut aimer davantage qu’en donnant sa vie pour lui et pour ses frères. A rendre ce témoignage suprême d’amour devant tous, et surtout devant les persécuteurs, quelques-uns parmi les chrétiens ont été appelés depuis la première heure, d’autres y seront sans cesse appelés. C’est pourquoi le martyre dans lequel le disciple est assimilé à son Maître, acceptant librement la mort pour le salut du monde, et dans lequel il devient semblable à lui dans l’effusion de son sang, est considéré par l’Eglise comme une grâce éminente, et la preuve suprême de la charité. Que, si cela n’est donné qu’à un petit nombre, tous cependant doivent être prêts à confesser le Christ devant les hommes et à le suivre sur le chemin de la croix, au milieu des persécutions qui ne manquent jamais à l’Eglise.