sur Siracide 3, 2-16

« Nous devons être simples, humbles et purs »

Saint François d’Assise

Sanctoral franciscain, Liturgie des Heures, Office des Lectures, p. 366s

 

La Parole du Père, si digne, si sainte, si glorieuse, le Père Très-Haut l’envoya du ciel par saint Gabriel, son ange, dans le sein de la sainte et glorieuse Vierge Marie ; c’est de son sein que la Parole reçut la vraie chair de notre humanité et de notre fragilité. Lui qui fut riche par-dessus tout, il voulut lui-même dans le monde, avec la Bienheureuse Vierge, sa mère, choisir la pauvreté. Et près de la passion, il célébra la Pâque avec ses disciples : prenant le pain, il rendit grâces et le bénit et le rompit en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps. Et prenant le calice, il dit : Ceci est mon sang, celui de la nouvelle Alliance, qui pour vous et pour beaucoup sera répandu en rémission des péchés.

               Il mit sa volonté dans la volonté du Père, disant : Père, que ta volonté soit faite, non comme je veux, mais comme tu veux. Et telle fut la volonté du Père : que son Fils béni et glorieux, qu’il nous donna et qui est né pour nous, s’offrit lui-même par son propre sang en sacrifice et en victime sur l’autel de la croix, non pour lui par qui tout a été fait, mais pour nos péchés, nous laissant un exemple pour que nous suivions ses traces. Et il veut que tous nous soyons sauvés par lui et que nous le recevions avec notre cœur pur et notre corps chaste.

Comme ils sont heureux et bénis, ceux qui aiment Dieu, et qui font comme le Seigneur lui-même dit dans l’Evangile : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même.

Aimons donc Dieu et adorons-le d’un cœur pur et d’un esprit pur, car lui-même, recherchant cela par-dessus tout a dit : Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Il faut, en effet, que tous ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. Et disons-lui des louanges et des prières, jour et nuit, en disant : Notre Père qui es aux cieux, car il nous faut toujours prier et ne pas nous lasser. Faisons en outre de dignes fruits de pénitence, et aimons notre prochain comme nous-mêmes.

Ayons la charité et l’humilité ; faisons des aumônes, car l’aumône lave les âmes des souillures des péchés. En effet, les hommes perdent tout ce qu’ils abandonnent en ce siècle ; ils emportent cependant avec eux la récompense de la charité et les aumônes qu’ils ont faites et dont ils recevront du Seigneur la récompense et la digne rémunération.